Objectifs

1. L’objectif principal est bien sûr de réussir un tour du monde à vélo ! Ce tour du monde représente l’aboutissement de près de 15 années d’expérience de la randonnée à vélo, avec des mois et des mois passés à sillonner les routes de contrées aussi variées que l’Islande, les pays d’Europe de l’Est ou ceux d’Amérique du Sud…
Vouloir est important, fondamental même… mais cela ne peut suffire, la multitude des problèmes, mécaniques et physiques, étant autant de freins propres à ce type d’aventure. Une trousse à pharmacie bien garnie, de nombreuses pièces de rechange, un peu de chance et beaucoup d’imagination me permettront d’en résoudre, seul, la majorité, ce qui me donnera l’autonomie nécessaire dans les endroits les plus isolés…

2. L’autre composante essentielle est la découverte de l’autre, l’échange culturel. Dans un monde où tout devient marchandise, la simple rencontre de l’autre en tant qu’homme, dans son milieu de vie, avec ses habitudes, ses coutumes, mais aussi ses difficultés et ses craintes, est une richesse parfois oubliée et pourtant incomparable. Après un voyage à vélo, les valeurs de tolérance et de respect sont toujours renforcées. Celles de persévérance et de courage aussi, quand le terrain devient particulièrement difficile ou (et !) que les conditions climatiques poussent l’homme et sa machine dans leurs derniers retranchements. Au plus près de la nature, la randonnée à vélo renforce la volonté de préserver un environnement sain, partout et pour tous. En effet, côtoyer des populations en symbiose avec leur environnement, et de fait totalement dépendantes de ce dernier, dont l’unique richesse, l’unique source de revenus, l’unique espoir d’une santé préservée est un environnement protégé, permet de prendre encore davantage conscience des enjeux écologiques d’aujourd’hui… et de demain. A chaque retour d’un voyage de ce type, ouvrir un robinet d’où s’écoule une eau potable, manger à sa faim un bon repas, ou encore dormir paisiblement dans un lit, sous un toit, sont des luxes dont finalement peu de monde dispose sur notre planète ! En avoir pleinement conscience serait déjà un grand pas vers un monde plus juste...

3. Toutes ces valeurs, ces sentiments, que j’estime fondamentaux, je souhaite les faire partager de multiples façons :

· pendant le voyage,
- en établissant un lien direct avec les enfants de plusieurs écoles, et différentes classes de lycée, qui suivront mon parcours, m’écriront, découvriront à travers mes messages de nouveaux pays, les conditions de vie et d'études d’autres enfants du monde… un ensemble d’activités pédagogiques se développera sur une année scolaire autour de ce périple ;
- en rédigeant un article mensuel dans la presse avec le récit de mes dernières aventures ;
- en tenant à jour ce site internet, avec récits et photos.

· à mon retour,

- en rencontrant tous les enfants avec lesquels seul un contact virtuel aura été établi jusque là, ce type de rencontre étant toujours extrêmement riche ;
- en publiant mes carnets de voyage (tenus à jour quotidiennement pendant ce type de voyage);
- en réalisant un film documentaire sur ce tour du monde, afin de promouvoir la randonnée à vélo, de faire découvrir ou redécouvrir la diversité de notre planète, ses multiples facettes, tout en décrivant le quotidien d’une randonnée à vélo, dont les moteurs sont la volonté et l’envie d’apprendre, encore et toujours et afin aussi de donner l’envie et la possibilité à d’autres de se lancer dans une telle aventure, en France ou plus loin… Des projections-conférences seront organisées dans différents lieux de manière à toucher un large public (festivals de globe trotter, groupes scolaires, MJC …).

4. Et puis, rêvons un peu….
Au cours de mes précédents voyages, tous empreints d’authenticité grâce au moyen de locomotion choisi et aux rencontres qui en découlent, j’ai pu constater une grande similitude des problématiques, quelles que soient les régions du monde parcourues.
Chaque fois davantage, la sensation d’être un citoyen du monde grandit.
Comme à une autre époque, pas si lointaine, certains visionnaires ont cru à une Europe unie, vivant en paix, adoptant un socle commun de règles de fonctionnement dans l’intérêt de ses peuples, idée pourtant impensable quelques années auparavant, je rêve d’une union à une autre échelle, dans laquelle les différences de culture seraient enfin considérées comme une vraie richesse, et le progrès social au sens le plus large érigé en priorité absolue.


« La valeur de toute société, de tout être humain, se mesure à la qualité de ses rêves. » Jean Guéhenno.




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