Iran

Système scolaire, travail des enfants... :

A venir...

Transport :

- Les véhicules individuels sont très nombreux et la circulation dans le pays rappelle celle que nous avons chez nous, embouteillages énormes aux heures de pointe inclus. A quelques comportements près toutefois, comme la marche arrière sur autoroute pour une sortie loupée, le dépassement osé, ou la conduite à contre sens, sur le bord de la chaussée ! ... Etonnant au début, mais on s'y fait.

Chargement impressionnant - Il y a trois types principaux de voitures individuelles : la Paykan (petite voiture blanche aux lignes d'une autre époque), la Zamyad (véhicule tout terrain de couleur bleue, aux chargements toujours impressionnants), toutes deux iraniennes et la française et la Peugeot 405.

- Bus et camions sont globalement du même type que chez nous et en bon état, bien que certains vieux camions continuent de rouler...

- Innombrables taxis dans toutes les villes.

Vie quotidienne :

- Habitat : très ressemblant à chez nous dans l'ensemble, surtout dans les villes. Les villes, les parcs ou les ronds-points sont globalement verts, propres et entretenus, ce qui marque un changement radical avec l'Inde.

- Peu de gens fument.

- L'anglais est extrêmement peu parlé par la population. La situation semble évoluer cependant. A noter que quelques mots de français font partie du "persi", la langue officielle iranienne, comme "Merci"...

- Coût de la vie : Assez élevé dans l'ensemble, il pose réellement problème à de nombreux iraniens, qui voient leur salaire stagner pendant que les prix continuent de grimper.

- Sport : Le football est roi en Iran.

- Habillement, look... : Les hommes adoptent pour beaucoup une moustache. Pas de longues barbes ici. Le jean est très prisé et les dernières tendances se retrouvent chez de nombreux jeunes. Beaucoup d'iraniens passeraient d'ailleurs totalement inaperçu dans les rues européennes. Pour les femmes en revanche (qui votent et conduisent entre autres avancées sociales datant d'avant l'époque Khomenei...), la situation est bien différente. Obligées de se couvrir des pieds à la tête, beaucoup n'ont plus peur cependant de détourner habilement ces règles strictes. En effet, maquillages et foulards de couleurs (laissant apparaître bien plus que des mèches de cheveux et ne demandant qu'à tomber vers l'arrière...) sont courants chez les jeunes iraniennes. Les manteaux fins cintrés et arrivant au niveau du genou remplacent le tchador noir, qui malgré tout reste très répandu. Dans les galeries commerciales, on découvre des vêtements (faits en Chine...) très "européens", et pour certains même assez sexy. Pour la maison...

Les hommes doivent aussi respecter un code vestimentaire, moins strict et dégradant que celui des femmes. Ce qui explique par exemple qu'un policier, fort soucieux de l'ordre et de la sécurité, m'a fait redescendre le bas de mon pantalon que j'avais remonté jusqu'aux dessus des mollets pour pédaler plus facilement et que je n'avais pas rebaissé en rentrant dans une gare...

- Consommation : Le modèle occidental de consommation est très présent en Iran. Les centres villes regorgent de magasins de matériels électroniques modernes en tout genre, TV, ordinateurs ou téléphones portables en tête... Aller se balader, flâner entre amis dans les centres commerciaux (ou se créer des besoins factices, gaspiller son argent et perdre son temps ?...) est une "activité" très répandue pour de nombreux jeunes. Ils ont toutefois l'excuse de ne pas avoir beaucoup d'autres moyens d'espérer croiser l'âme soeur car ici pas de bars, de discothèques ou d'activités sportives mixtes...

Il est à noter que dans une société pour le moins restrictive, l'activité de consommer est elle non restreinte. De là à penser qu'un citoyen qui consomme et se tait est un citoyen "modèle" pour beaucoup de gouvernants peu soucieux de l'épanouissement intellectuel de leurs concitoyens, il n'y a qu'un pas... que je franchis. "Consomme et tais toi !", beaucoup en rêvent... ne leur donnons pas ce plaisir.

- Relations commerciales : Après avoir été très développées avec l'Europe (et même historiquement, l'Iran se situant sur la route de la soie...), les relations commerciales sont aujourd'hui fortes avec la Russie et la Chine.

- Le marché des coffres forts (il n'est pas rare de croiser une "Zamyad" débordant de ces boîtes métalliques...) est très actif car beaucoup de gens n'ont pas de carte bancaire... L'Iran étant à l'écart du système bancaire international, les cartes internationales sont inutilisables ici.

Agriculture - Alimentation :

- Cultures : Rizières, vergers (pommiers, cerises...), Cerisierolives, raisins... Grosse consommation de fruits secs. Les fruits importés se répandent de plus en plus sur les marchés (ex: bananes des Philippines...).

- Plat populaire : riz blanc surmonté de quelques grains de riz jaune avec noix de beurre par dessus, brochettes, salade et yaourt. Les lieux pour se restaurer sont de trois types : "Kebab", où l'on mange brochettes, tomates en brochettes et pain. "Sandwicherie" où un morceau de pain classique est garni de tomates, cornichons, salade... avec viande ou préparations diverses. Enfin, le "restaurant" est plus cher et plus fourni en plats divers, dont bien sûr le plat de base cité plus haut. Partout la boisson gazeuse sucrée accompagne le repas. Les pâtisseries vendant divers petits gâteaux sont très nombreuses.

- Pain : Pour mon plus grand plaisir, le pain est très présent en Iran, les boulangers travaillant avec des fours traditionnels (vertical dans lequel on vient coller la pâte sur les parois ou plus classique : large dalle ou four garni de cailloux sur lesquels on pose la pâte...), et ce dans presque tous les villages. Mais le pain ne se présente pas du tout comme chez nous, plutôt sous forme de galettes rectangulaires d'épaisseur variable ("laouach", "barbari"... orthographe très incertaine, j'ai noté en pure phonétique...) et s'achète encore chaud. A 12h et 16h, les queues devant les boulangeries sont parfois longues. Un moment convivial, les gens discutant tranquillement entre eux...

Religion-Politique :

- Mer Caspienne... ou lac ? Le débat qui dure depuis de longues années entre les pays limitrophes de cette étendue d'eau n'est pas encore tranché. En effet, les intérêts économiques en jeu sont énormes. S'il s'agit d'un lac, les ressources de l'ensemble du lac doivent être réparties équitablement. En revanche, s'il s'agit d'une mer, chaque pays disposera d'une partie fixe de l'étendue d'eau devenant son territoire national... mais comportant peut-être moins de pétrole que la partie du voisin ! D'où le(s) problème(s)...

- Les photos des martyrs de la guerre Iran-Irak se retrouvent à l'entrée de toutes les villes ou villages.

- Le portrait de Khomenei est lui aussi très présent.

- Les drapeaux iraniens flottent un peu partout dans les lieux publics. Mais jamais sur le toit des maisons comme en Chine par exemple.

Martyrs - Le pouvoir religieux est immense dans l'appareil politique iranien. Il domine le pouvoir politique grâce à un système mis en place à l'époque de Khomenei où religieux ("conseil des gardiens") ont un droit de veto sur les décisions prises par le gouvernement. Ce qui explique le peu d'espoir qu'ont nombre d'iraniens de voir de vrais changements aboutir et ainsi d'obtenir plus de libertés... L'avenir leur semble bouché à cause de cette main mise des religieux sur leur pays.

- Dans le Nord, la situation politico-religieuse est complexe avec encore de nombreux dialectes parlés par des gens aux cultures très distinctes, bien que tous iraniens en théorie. Beaucoup d'Azéris se sentent plus proches de l'Azerbaïdjan. Il représentent 20% de la population totale iranienne et se sentent opprimés. J'ai rencontré des jeunes défendant leur culture et étant déjà passés, pour plusieurs d'entre eux, par la case prison pour avoir trop donné leur avis, contraire aux orientations du pouvoir central.

Santé, problèmes environnementaux, risques naturels... :

- Pollution atmosphérique : Très importante à Téhéran et dans ses environs ainsi que dans les grandes villes en général, où des transports en commun rapides et efficaces font cruellement défaut.

- Tremblements de terre : L'Iran est situé sur une zone à très gros risque sismique et est régulièrement touchée par des séismes, certains très meurtriers.

- Importante pollution de la mer Caspienne.

- Sécheresses.

- Le mode alimentaire, à base de sandwiches et de boissons gazeuses très sucrées, commence à poser problème. Beaucoup d'iraniens ont un surplus de poids évident et les enfants trop gros pour leur âge ne sont pas rares. Encore un sujet sur lequel le contraste avec l'Inde est saisissant...

Ce qui m'a plus particulièrement marqué :

- Avant toute chose, l'accueil bien sûr ! Dès mon arrivée à Téhéran, pourtant une énorme ville, à chaque carrefour où je sortais ma carte routière pour me repérer, quelqu'un est venu proposer son aide. La chambre à air que je voulais acheter à ce marchand de cycles m'a été donnée, le pain que je montrais du doigt au boulanger, de même. Ici un soda offert, ici un repas... Et cela tous les jours ! Sans compter les innombrables saluts amicaux ou encouragements d'automobilistes, camionneurs ou chauffeurs de bus. Et dire que ce pays fait peur...

Nous voyons de plus en plus chez nous l'étranger (d'un autre pays, une autre région,Le monde, quel beau pays ! une autre ville ou même un autre quartier...) comme un problème, un danger même. Ici rien de tout cela. Les gens, curieux et ouverts, ne voient pas le mal partout. L'hospitalité est une tradition et le mot "invité" a encore un réel sens. Cela donne une ambiance générale très agréable, sans agressivité (même pas au volant, c'est dire !...) ou suspicion permanente sur le voisin... ça fait un bien fou !

- Parallèlement, j'ai même ressenti parfois le "trop de sollicitations". Impossible en effet de bouger, de manger, de rentrer dans un magasin sans être observé à la loupe, scruté de haut en bas (les regards s'attardant sur mes pieds nus dans mes sandales ou sur mes jambes aux bas du pantalon remontés...) puis interpellé (fort gentiment et poliment toujours) par une personne moins timide que les autres qui ose le premier pas. Alors les autres se rapprochent. Les questions fusent. Les mêmes... Pas toujours facile de répondre avec la même ferveur à chaque fois...

- Beaucoup possèdent une opinion politique, ce qui n'a pas été pour me déplaire. Je ne me suis interdit aucun sujet, au contraire. Je pense en effet que les sujets les plus sensibles sont les plus intéressants, les meilleurs pour "prendre le pouls" d'une population. Car difficile de tricher sur ses opinions dans ces cas-là. Cela m'a donné d'intéressants moments, comme ce jeune croyant convaincu avec qui nous avons parlé religion tout à fait calmement et qui, d'un coup d'un seul, a lâché : "Ce n'est pas un bon sujet, parlons d'autre chose"... Accepter le débat, la contradiction, est gage de tolérance. L'intolérance de certains n'a donc parfois pas à se prouver, elle se constate...

- Téléphone : Les cabines téléphoniques se trouvent partout, le long des routes et dans toutes les villes ou villages, même petits. Mais la possession d'un portable se généralise. Portable qui semble pourtant servir davantage à écouter de la musique dont tout le monde "profite" (on a réinventé le poste de radio !) et à prendre des photos de piètre qualité (on a réinventé l'appareil photo bas de gamme !) qu'à réellement téléphoner. C'est ainsi que j'ai très fréquemment été pris en photo par des jeunes ou moins jeunes. Tous sont d'ailleurs très étonnés quand je leur explique que je n'en possède pas, ni ici ni en France. J'explique alors tout simplement ne pas en avoir besoin (a.) et trouver ça cher (b.)... entre autres raisons plus complexes (qui s'appliquent au moins à la France) que je ne développe pas lors de ces discussions effémères : Les antennes créent une "pollution" visuelle certaine (c.).Etre joignable tout le temps n'est à mes yeux pas un progrès (d.). Je souhaite me préserver un espace de liberté et pouvoir communiquer quand je le souhaite (beaucoup moins culpablisant que de "couper" son portable, phénomène de plus en plus fréquent qui prouve bien une certaine forme d'"agression" que représente ce petit objet pouvant sonner à tout moment...). Les problèmes sanitaires liés aux ondes émises par les antennes ou les téléphones sont encore mal connus (e.). Les seuils légaux d'émissions ne cessent d'ailleurs de baisser sous la pression d'associations créées à l'occasion par exemple d'une accumulation de troubles de santé chez des enfants après l'installation d'une antenne relais sur une école... Aujourd'hui, pour régler le soucis de contestation (ah, ces contestataires...), beaucoup d'antennes sont installées sur des casernes de militaire (le militaire a l'avantage aux yeux de certains de ne pas pouvoir contester) ou sont plus insidieusement dissimulées dans... de faux arbres !! (Véridique). La vraie communication décroît contrairement à ce que prétendent les publicités en tout genre (f.), etc... on pourrait développer encore. C'est un point de vue.

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