Pérou

Fonctionnement de l’école :
Au Pérou, l’école n’est pas obligatoire et certains enfants ne sont pas scolarisés. En effet, les familles doivent payer pour chaque enfant une inscription de 280 soles (environ 90 dollars) et doivent aussi acheter uniforme, cartable et fournitures, ce qui représente un coût très élevé pour certains.
Ecole de campagne Il existe une école maternelle ("el colegio initial" ou "el jardín") pour les enfants de 3 à 5 ans. Ensuite l’école primaire, "el colegio primario" comprend six niveaux et les enfants en sortent vers 11 ou 12 ans. Chaque classe compte au maximum entre 25 et 30 élèves et les classes peuvent être à plusieurs niveaux dans les campagnes. Dans les villes et villages où les infrastructures sont suffisantes, tous les élèves étudient le matin, de 8h à 14h. Sinon, certaines étudient le matin, en commençant un peu plus tôt, et les autres l’après-midi.
Dans les zones rurales, certains enfants doivent pédaler jusqu’à 30 minutes ou marcher jusqu’à 45 minutes pour venir à l’école.
Après "el colegio primario", il existe "el colegio segundario" qui comprend cinq niveaux et où les effectifs peuvent atteindre 50 élèves par classe.
Les écoles privées n’existent pas en zone rurale, mais seulement en ville et disposent, du fait de leur coût (360 soles par mois), de plus de moyens, d’effectifs réduits et donc de meilleurs résultats.
Les grandes vacances se déroulent de Noël à début mars, ce qui correspond à l’été ici.

Enseignants :
Pour devenir enseignant, il faut passer un concours national après cinq ans d’études à l’université. Le salaire d’un enseignant en milieu de carrière est de 1100 soles par mois, soit environ 360 dollars, (un ouvrier gagne environ 350 soles par mois).

Travail des enfants :
Comme en Equateur, de nombreux enfants, parmi les plus pauvres, travaillent, par exemple comme cireurs de chaussures ou comme petits vendeurs de bonbons dans la rue.

Entre le Pérou et l’Equateur, sur tous les grands sujets que nous avons abordé dans la partie "Equateur", énormément de similitudes.
Population : Ici aussi l’on tend vers une uniformisation à l’occidentale des modes vestimentaires (et du mode de vie tout court) même si une minorité de la population, surtout les femmes et surtout dans les campagnes reculées, porte encore les habits traditionnels : plusieurs jupes superposées à hauteur du genou, des collants en laine épaisse et un chapeau.Habitat sommaire
Habitat : Comme en Equateur, on retrouve un habitat très sommaire dans les campagnes reculées, avec un confort minime allant jusqu'à une absence d'eau et d'électricité dans certains cas. Puis, plus on se rapproche des grands centres urbains, plus les habitations sont en brique de terre ou de terre cuite, plus solide, préparée dans des fours artisanaux. Les constructions en béton se trouvent surtout dans les zones urbaines.

Quelques scènes de vie fréquemment rencontrées :
Marché couvert : Chaque ville possède un marché couvert dans lequel se trouvent des "quartiers" à thème : jus de fruit, viande, fruits, légumes et restauration principalement. Les stands « jus de fruit » regorgent de jus plus naturels et délicieux les uns que les autres (fraise, papaye, ananas, …). On s’y installe et le jus est préparé sous nos yeux. Ces marchés sont continuellement pleins de vie, du matin de très bonne heure jusqu’au soir.Ane chargé d'eau
Gestion de l'eau : Les inégalités face à la ressource en eau sont énormes. Certaines familles, dans les zones reculées du pays, n'ont pas d'eau potable et doivent parfois faire de longues distances, avec l'aide de mulets, pour aller chercher ce bien précieux. Toute la côte pacifique étant naturellement désertique, de vastes programmes d'irrigation ont été mis en place.
"Plaza de armas" ou place des armes : Chaque ville ou village de grande taille possède une place de ce type, carrée, souvent fleurie et bien entretenue.
Transports collectifs : Différents types de transports existent, en fonction des régions et même des villes. Les bus bien sûr, toujours avec un assistant au chauffeur, qui se charge de faire payer les passagers, le conducteur ne s’occupant que de conduire. Les vrais taxis aussi, de couleur jaune, omniprésents dans les rues de villes plus grandes. Certaines villes, de petite taille, ne fonctionnent qu’avec des moto-taxi, sortes de « pousse-pousse » comme l’on en trouve en Asie, mais tractés par l’avant d’une moto. Dans les zones de campagne, nous croisons beaucoup de "collectivos". Ce sont soit des "combi" (minibus, quasi systématiquement de marque japonaise, d’une quinzaine de places), soit des voitures classiques. Les "collectivos" fonctionnent sur le même système que les bus, mais privilégient malgré tout un départ "à plein". Ensuite, sur la route ils s’arrêtent sur demande. Tous les chauffeurs usent et abusent du klaxon, pour prévenir de leur présence, prévenir qu’ils ont quelques des places libres, ou encore éviter de freiner en traversant une zone urbaine…

Habitudes alimentaires :
Entre autres plats, en voilà deux qui ont attiré notre attention :Ceviche de carne
Ceviche : Il existe des ceviche de carne et des ceviche de pescado. Ce sont des morceaux de viande de bœuf ou des morceaux de poisson, marinés dans une sauce à base de citron et d’oignons.
Pachamanca : C’est un plat traditionnel de la région de Huaraz, constitué de viande (poulet et porc) épicée et cuite dans des feuilles de bananier, d’un "tamal" (petit pain à base de farine de maïs et de viande) cuit de la même façon, de pommes de terre, d’une patate douce et d’un épi de maïs.
D'une manière générale, on retrouve les mêmes habitudes qu'en Equateur, avec les classiques "desayuno" (petit déjeuné salé, presque comme un repas de midi, avec riz et poulet...), "almuerzo" (repas de midi: soupe et boeuf ou poulet accompagnés de riz, haricots et quelques légumes) et "cena" (même genre qu'à midi).

Les risques naturels :
Prévention séïsmes Le Pérou a été durement touché dernièrement par un tremblement de terre. La ville de Pisco, au sud de Lima, sur la côte pacifique, a été quasi intégralement détruite, avec plusieurs centaines de morts et des milliers de blessés. Et toute la côte a vécu dans la crainte d’un tsunami les heures qui ont suivi. A Lima et dans plusieurs autres villes, nous avons pu voir quelques recommandations en cas de tremblement de terre dans quelques bâtiments publics.
La vallée de Huaraz, sur les flancs de la cordillère blanche, a été dévastée plusieurs fois par des alluvions (déferlements d’eau mêlée de neige, de glace, de boue, de rochers et autres débris). Ces inondations sont produites par de fortes précipitations, des avalanches ou des tremblements de terre, qui provoquent des brèches dans les grands lacs de montagne dont les eaux s’écoulent alors dans la vallée en contrebas.

Quelques faits généraux qui nous ont marqués, au Pérou comme en Equateur :
non fumeurs Cigarette: Les lieux publics comme les restaurants et les hôtels, petits ou grands, sont systématiquement non fumeurs. Et d’une manière générale, nous avons croisé extrêmement peu de fumeurs, au point d’être parfois même surpris d’en rencontrer!
Immeubles: Il n’y a aucun immeuble d’habitation, et le peu de constructions de ce type (souvent des hôtels, de 4 étages maximum) se trouvent uniquement dans les très grandes villes.
Publicité: La publicité est envahissante, principalement dans les grandes villes et surtout à la télévision, où certains programmes deviennent irregardables (!), les films ou séries pouvant être coupées jusqu’ à 6 ou 7 fois !! Pendant certains matches de foot, un bandeau publicitaire apparaît en bas de l’écran à chaque arrêt de jeu ! Beaucoup de dessins animés pour enfants, entre autres, sont pollués par un encadré, en bas à droite de l’écran, présent pendant toute la durée de l’émission, avec un numéro de téléphone à appeler ou autre piège dans le genre. La publicité est vraiment partout, c’est trop… c’est dangereux…

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