Carnet de route

1er au 4 août : Région de Reykjavik

A l'arrivée à l'aéroport de Reykjavik, nos sacs sont là mais pas... les vélos !! Après de longues palabres dans un anglais approximatif, le personnel de la compagnie aérienne finit par comprendre la situation, qui se résoudra par une longue attente et un jour de perdu. Durant notre attente, nous avons observé deux autres cyclistes, parfaitement équipés, se préparer. A côté, notre équipement fait peine à voir... disons qu'on aura d'autant plus de mérite d'y arriver !

Nous partons vers le sud de l'île, direction Blue Lagoon et sa source d'eau chaude très agréable, Laugarvatn, Geysir et son geyser impressionnant, avec une colonne d'eau qui atteint les 20 m de haut à chaque "explosion", toutes les 3 à 5 minutes, puis Gullfoss et ses imposantes chutes d'eau. La pluie nous épargne pour l'instant, mais il fait froid, surtout le soir...


5 au 9 août : Sur les flancs du Vatnajökull

Nous longeons de superbes plages de sable noir, encadrées par des falaises imposantes, dans lesquelles nichent une multitude d'oiseaux, dont le fameux Macareux. Sur la route d'Eldgja puis skaftafell, la pluie nous bloque deux jours dans une étable peu hospitalière, aux odeurs noséabondes... Sur les flans du Vatnajökull, plus grand glacier d'Islande, aussi grand que la Corse!, le site de Jokullsarlon nous laissera sans voix. Le front d'un glacier arrive dans un lac, dans lequel flottent des iceberg de toutes tailles, aux couleurs irréelles...Ce lac communique avec la mer par un canal étroit dans lequel flottent quelques petits iceberg, au milieu desquels nagent des phoques...Le spectacle est grandiose et restera le plus grand moment de ce voyage!


10 au 14 août : Les fjörds de l'Est

Après Höfn, le vent est fort et nous contraint même une après-midi, tous les trois à bout de forces, à nous protéger au fond d'un fossé... Plus loin, la route suit la côte et longe des fjörds. A vol d'oiseau, la distance que nous avons à parcourir est très petite, mais par la route, le moral est soumis à rude épreuve. En effet, ce sont quasiment à certains endroits des sensations d' "aller-retour" que nous avons, voyant de l'autre côté du fjörd, pas très loin, la route sur laquelle nous allons passer dans... plusieurs kilomètres ! Face à cette situation, nous décidons une journée de "couper" par une route particulièrement accidentée et au fort dénivellé. Nous avons dû pousser sur plusieurs kilomètres, la route devenant impraticable avant d'arriver au col, il a fallu aussi traverser des rivières au débit parfois fort, avec les contraintes qui en découlent (pieds "gelés" par exemple...) mais la beauté de ces paysages sauvages, loin de la route principale (qui n'est déjà pas très fréquentée...), aura été la récompense de tous ces efforts. Après ces moments éprouvants, les villes de Seydisfjördur et Egilsstadir nous ont permis de refaire le plein d'énergie et de provisions.


15 au 19 août : Nord de l'Islande, à proximité du cercle polaire

Les journées sont longues en été, très longues..., ce qui représente une certaine sécurité en cas d'imprévu, climatique ou autre. Pour rejoindre Akureyri, en passant par Myvatn (cratères, solfatares, lacs de lave, sources d'eau chaude naturelle...), Selfoss ou encore Godafoss, nous avons eu à traverser de grandes étendues sèches et désertes où nos réserves d'eau était gérées avec sérieux. Cette partie nous a beaucoup étonnés, car jusqu'à présent, nous manquions plus de ciel bleu, de chaleur ou d'absence de vent que... d'eau! Cette étonnante région traversée, c'est le retour à la côte, ses fjörds et son climat capricieux...


20 au 24 août : Les fjörds du Nord-Ouest

On arrive à Isafjördur après plus de 200 km de "route de fjords". Seule "grande" ville de cette région, elle a été un point de ravitaillement important. La nourriture (et le reste aussi d'ailleurs !) est très chère en Islande. En effet, 5% des terres seulement sont cultivées, la majorité des biens de consommation courante sont donc importés, ce qui en rehausse le coût. Nous avons donc adopté un régime particulièrement spartiate, constitué de lait en poudre et céréales le matin, pain de mie (le vrai pain n'existe pas ici !), tranches de jambon blanc et fromage en tranche sans goût le midi et pour le soir, riz ou pâtes au... ketchup ! Dur... Pour quitter la presqu'île, nous avons choisi le bâteau, avec une halte d'un jour sur l'île de Flatey, superbe petite île isolée, qui pourrait pâtir d'une trop grande fréquentation touristique...

 


25 au 29 août : Retour sur Reykjavik

 

Après Borgarnes, Husafel, Kaldidalur et Thingvellir, la boucle est bouclée, nous atteignons Reykjavik. Nous sommes fatigués mais satisfaits et fiers de ce que nous avons vécu. La difficulté a créé des tensions, naturelles, que nous avons su dépasser. Elle pousse chacun dans ses derniers retranchements, quand le naturel prend le dessus sur le calculé, le contrôlé... Alors on sait vraiment à qui on a affaire, et une forte et longue amitié peut alors se développer sur des bases solides.

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